J’ai toujours été fasciné par le thème de la dystopie. C’est donc tout naturellement que, lorsque mon parcours scolaire m’a confronté à l’élaboration d’une série de couverture, j’ai choisi d’en réaliser une sur les ouvrages dystopiques.
Plusieurs éléments composent cette série et se répètent pour créer une cohérence au sein de celle-ci.
Tout d’abord, les titres. J’ai eu recours pour chaque couverture à une typographie différente que j’ai choisie en cohérence avec le thème du livre. J’ai ensuite découpée et déconstruite celle-ci pour desservir une première idée : la dystopie, c’est une société en apparence construite et fiable mais qui s’avère en réalité bancale et plutôt fragile.
Ensuite, il y a la composition de l’image qui varie d’une couverture à l’autre et qui témoigne elle aussi d’une intention. Comme pour la typographie, elle montre un certain déséquilibre, certains élément en cache parfois d’autre ou, dans le cas de Hunger Game, il souligne cet aspect de podium qui fait une fois de plus écho au livre.
Les couleurs ne sont elles aussi pas choisi au hasard. Elles font écho aux couleurs du constructivisme russe pour cet aspect construit et mécanique, déshumanisé. Le rouge et le noir sont aussi respectivement des couleurs symbolisant la violence et la mort dans notre culture occidentale, deux thèmes dont relève souvent les ouvrages dystopiques.
Enfin, la quatrième de couverture est elle aussi un choix symbolique. En effet, dans ce genre littéraire on retrouve une caractéristique assez commune, à savoir, l’absence de lecture ou d’accès à la culture afin de garder un contrôle certain sur le peuple. On empêche les gens de penser par eux-même mais la littérature éveille l’esprit. C’est donc assez commun dans les œuvres dystopiques de constater une censure de la littérature. J’ai repris cette idée pour la quatrième de couverture, donnant cet effet de texte censuré à la main par une autorité supérieure.